Sédentarité, comment limiter les risques sur la santé ?

Mis à jour le 12 octobre 2024

D’après l’Onaps (l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité), près de 4 % des décès sont liés au fait d’être assis plusieurs heures par jour. Tandis que la sédentarité tend à augmenter, que ce soit par la hausse de l’usage des écrans ou par les confinements liés à la crise sanitaire du Covid, découvrons limiter les effets néfastes sur la santé.

Activité physique et Sédentarité, deux notions en opposition

Selon Santé Publique France, « l’activité physique correspond à tous les mouvements de notre corps produits par la contraction des muscles et qui entraîne une énergie supérieure à celle du repos ». L’activité physique peut donc être effectuée dans le cadre d’un sport collectif ou individuel, comme le footing, le vélo ou la natation. Elle peut aussi s’effectuer par l’intermédiaire d’actions quotidiennes comme le fait de se rendre à pieds ou à vélo au travail plutôt que d’utiliser la voiture. La sédentarité va venir en totale opposition avec l’activité physique, puisqu’il s’agit selon Santé Publique France de « situations passées en position assise ou allongée (en dehors de la période de sommeil et de repas), dans lesquelles les mouvements du corps sont réduits à leur minimum. » La sédentarité va pouvoir s’illustrer par le travail de bureau assis face à un écran, par le fait d’être assis dans son canapé pour regarder la télévision ou une série Netflix ou encore lorsque l’on est assis dans une voiture ou un transport public. On estime qu’une personne est sédentaire lorsqu’elle passe plus de 7 heures en position assise chaque jour.

La sédentarité, en hausse dans notre société

Selon différentes enquêtes, la sédentarité est considérée comme le nouveau mal du siècle. Elle est liée à différents facteurs dont le principal est constitué par l’arrivée massive des nouvelles technologies dans notre maison, dans notre manière de travailler, et même dans notre quotidien puisque nous sommes nombreux à toujours avoir notre téléphone sur nous. Les écrans sont arrivés récemment dans nos vies comparé à l’échelle de l’humanité. En 1997, seulement 4 % des Français possédaient un téléphone portable et la proportion de personnes disposant d’une connexion à internet était encore très faible. Pourtant, en l’espace de quelques années seulement, les nouvelles technologies se sont démocratisées et ont transformées nos modes de vie. Selon une étude de Médiamétrie, les familles françaises disposent en moyenne de 6 écrans. Les appareils les plus répandus sont la télévision, l’ordinateur et le téléphone, présents dans plus de 9 familles sur 10. Ce fort taux d’équipement va évidemment s’accompagner d’une hausse des usages. Entre 1986 et 2016, le temps passé devant les écrans est passé de 2 heures et 47 minutes à 8 heures environ. Cette hausse s’explique par des appareils de plus en plus attractifs et un contenu de plus en plus riche. En effet, les plateformes de streaming comme Netflix ou Disney + génèrent chaque jour des millions d’heures de visionnage. Un abonné Netflix, aura en moyenne passé 51 heures à regarder des films et séries sur Netflix en une année. Ces données sont impressionnantes et l’épidémie de la Covid 19, accompagné des confinements et des restrictions pour sortir de chez soi n’ont évidemment rien arrangés. De plus, au-delà du divertissement permis par les écrans (vidéos, jeux-vidéo, réseaux sociaux) c’est aussi le monde du travail qui a évolué. Une part importante des métiers demande désormais l’usage d’un ordinateur et/ou d’un smartphone de manière ponctuelle ou durant toute la journée. Terminés les dossiers papiers et les déplacements en entreprise pour échanger avec ses collègues. Désormais, la tendance est davantage aux mails, aux messageries de chat en entreprise et au numérique. Le temps passé en position assise est désormais évalué en moyenne à 12 heures pour une journée de travail et à 9 heures durant les week-ends et les congés.

Les conséquences désastreuses de la sédentarité sur la santé

La sédentarité touche toute la population française, les adultes comme les enfants et les adolescents. Elle s’accompagne de nombreuses conséquences néfastes sur la santé et représente aujourd’hui la 4e cause de mortalité au niveau mondial. Des dérèglements métaboliques Le manque d’activité physique va entraîner des dérèglements métaboliques comparables à ceux de personnes souffrant d’obésité ou de diabète. Le syndrome métabolique augmente les risques de développer des formes de diabète, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de maladies cardiaques. Ce dérèglement peut être détecté par divers signes avant-coureurs comme un taux de lipides et de glucoses supérieur à la norme ou une pression sanguine élevée. Une insulino-résistance peut se développer, entrainant une mauvaise absorption des glucoses tout comme une hausse du mauvais cholestérol. Rester assit une heure de plus chaque jour suffi pour augmenter de 22 % les risques de développer un diabète et de 30 % de devenir obèse. Des douleurs et le développement de troubles musculo-squelettiques (TMS) Les troubles musculo-squelliques sont employés pour désigner des maladies situées au niveau des articulations comme les poignets, les coudes ou encore les épaules. Le manque d’activité physique couplé à un équipement de travail non adapté et non-ergonomique vont être les principales causes du développement de TMS. Des douleurs au dos peuvent également subvenir à cause d’un surpoids ou d’une position assise inadaptée. Les muscles du dos peuvent s’atrophier en restant trop longtemps en appui sur le dossier de la chaise de bureau ou du canapé. Cette perte musculaire peut à terme fragiliser votre dos et votre colonne vertébrale. Des risques de cancer La sédentarité s’accompagne généralement d’une activité physique très faible, voire à du grignotage, comprenant la consommation d’aliments très gras, sucrés et/ou salés. Une étude parue dans le Journal of The National Cancer Institue montre la causalité entre la sédentarité et le cancer. Les chercheurs de cette étude concluent qu’un comportement sédentaire augmente le risque de développer un cancer du côlon, de l’endomètre ou encore des poumons.

Comment devenir moins sédentaire et ainsi être en meilleure santé

Des petits réflexes du quotidien

Devenir moins sédentaire passe par de petits gestes du quotidien. Cela va commencer par les déplacements. Ainsi, vous pouvez choisir de vous rendre au travail à pieds ou à vélo, au moins un jour ou deux dans la semaine au début. Une multitude d’opportunités s’offrent à nous pour avoir une activité physique plus en adéquation avec notre corps et ses besoins. Choisir les escaliers plutôt que l’ascenseur, ne pas garer sa voiture sur la place de parking la plus proche ou descendre des transports en commun quelques arrêts avant. Pour les personnes travaillant au bureau, cela passe également par le fait de faire régulièrement des pauses de quelques minutes afin de se lever et marcher un peu. Ces petits gestes fragmentés tout au long de la journée vont être réellement bénéfiques sur le long terme.

Changer ses habitudes

D’après la physiologiste Audrey Bergouignan, qui travaille sur les effets de la sédentarité et du manque d’inactivité, avoir une activité physique ponctuelle ne suffit pas à réguler tous les effets négatifs de la sédentarité. Afin d’améliorer les paramètres métaboliques la solution serait tout simplement de passer moins de temps assis. Beaucoup d’entreprises, vigilantes sur l’ergonomie et le bien-être de ses salariés au travail ont proposées une pluralité de solutions. C’est notamment le cas de FlexiSpot qui a développé des vélos de bureau permettant d’avoir une activité physique tout en travaillant. Des bureaux assis-debout sont aussi recommandés pour permettre d’alterner les positions. Travailler debout présente de nombreux bénéfices. Grâce à un bureau debout, vous allez pouvoir brûler davantage de calories tout en musclant ses jambes et le dos. Vous pouvez également opter pour une typologie de sièges différente de ce que l’on peut avoir l’habitude de trouver dans les magasins de mobiliers traditionnels. En effet, le sitting-ball peut être utilisé comme siège de bureau et va permettre, grâce à son instabilité de muscler le dos et le bassin.

Faire du sport

La pratique d’une activité physique est vivement recommandée par l’ensemble du corps médical. L’exercice physique et le temps passé doivent être adaptés en fonction de l’âge. Pour un jeune ou un adolescent, il est conseillé de faire une heure d’exercice physique chaque jour, même en intensité modérée. Pour les personnes approchant les 60 ans, une demi-heure d’activité physique modérée quelques jours dans la semaine sera suffisante. Si vous n’avez pas le temps de réaliser une activité physique après le travail, pourquoi ne pas faire du sport pendant ? En télétravail ou au bureau, activez votre tapis de marche et commencez votre entraînement en douceur.

Ces articles pourraient aussi vous intéresser

Laisser un commentaire

Sommaire